Résistance, Shoah et déportations en Seine-Saint-Denis
Le département de la Seine-Saint-Denis abrite un certain nombre de lieux d’histoire et de mémoire d'envergure nationale liés à l’internement et à la déportation de juifs et juives, de résistants et résistantes pendant la Seconde Guerre mondiale. Le camp de Drancy, principal lieu d’internement de Juifs de France avant leur déportation ; le fort de Romainville, principal lieu d’internement de femmes engagées dans la Résistance ; les gares de déportation du Bourget-Drancy, de Bobigny et de Pantin, qui représentent les dernières images de la France pour des dizaines de milliers de personnes qui ont subi la déportation dans des wagons de marchandise. Soucieux de l'accès de toutes et tous à ce patrimoine historique et mémoriel, le Département s'est engagé depuis des décennies auprès d'un certain nombre de villes, associations et institutions à contribuer à leur étude, préservation et accès.
Cet engagement s'est formalisé en novembre 2023 avec la création d'un réseau des lieux d'histoire et de mémoire de la Seconde Guerre mondiale en Seine-Saint-Denis, avec le soutien du Mémorial de la Shoah et du Musée de la Résistance Nationale.
La banlieue nord-est de Paris, l'actuelle Seine-Saint-Denis, ne doit qu'à l'histoire et à la géographie de conserver les traces du principal camp d'internement et de transit des Juifs de France, à Drancy, des deux principales gares de déportation des Juifs de France, celles du Bourget-Drancy et de Bobigny, mais aussi celles du camp du fort de Romainville, aux Lilas, et du quai aux bestiaux, à Pantin, deux sites majeurs de la répression et de la déportation des Résistantes et Résistants. Pour autant, il est impossible, historiquement, de ne pas les lier avec les gares parisiennes du Nord et de l'Est, ainsi que celle de Compiègne-Royallieu, mais aussi avec le Mont Valérien, les prisons parisiennes et celles de Fresnes... Histoire et mémoires s'imbriquent et se croisent, comme les réseaux des politiques de répression et de persécution, sans tenir compte des limites administratives d'un Gross Paris élargi à l'Oise et au Loiret dans les années 1940 et de l'Île-de-France du XXIe siècle, plus de quatre-vingt ans après.
La compréhension historique de ces lieux de mémoire a vocation à étendre le réseau progressivement à l'échelle régionale. En effet, il est d'ores et déjà pensé avec l'ensemble de ses partenaires à l'échelle de la région parisienne des années 1940 qui, sous l'impulsion de l'Occupant nazi, intégrait, au nord, Compiègne-Royallieu dans l'Oise, et, au sud, Beaune-La-Rolande et Pithiviers, dans le Loiret, pour la répression de la Résistance et la persécution des Juifs de France, mais aussi leurs déportations respectives.
Régional, mais aussi national et européen du point de vue historique, ce réseau se veut avant tout une instance de coordination et de mise en valeur des sites historiques préservés. Sa principale ambition est scientifique et pédagogique, à l'égard des scolaires et du grand public, mais également touristique, pour un tourisme mémoriel exigeant.
Ce site internet a pour fonction principale de restituer cette volonté et de matérialiser ce réseau dans sa dimension historique mais aussi dans sa dimension contemporaine, de faire dialoguer et interagir l'une et l'autre, pour une meilleure compréhension de cette histoire, en se focalisant sur la Résistance, la Shoah et les déportations. Ce réseau se veut évolutif et il reste en construction.
Ce site internet a été conçu par le Département de la Seine-Saint-Denis avec l'appui de Seine-Saint-Denis tourisme et le soutien de la SNCF.
Le projet Mémoires en réseau, Résistance, Shoah et déportations en Seine-Saint-Denis est piloté avec le soutien du ministère de la Culture, de la Direction régionale des affaires culturelles de l'Île de France, du ministère de l'Education nationale à travers l'implication de la DSDEN de Seine-Saint-Denis, du ministère de la Défense avec l'engagement de l'Office national des anciens combattants et des victimes de guerre de Seine-Saint-Denis et de la Direction de la mémoire, de la culture et des archives, du ministère des Armées et du secrétariat d'État aux anciens combattants.